mercredi 21 mars 2018

Les Us et coutumes des Montagnais de Mashteuiatsh



Tout au long de la lecture d'Incandescente, vous avez pu découvrir certaines coutumes des Montagnais. J'ai désiré donné une connotation véridique à mon récit, mêlant ainsi les légendes, le fantastique et les traditions. Toutes ces coutumes sont tirées d'un ouvrage de témoignages d'anciens de cette communauté : La Culture Traditionnelle des Montagnais de Mashteuiatsh.

En voici quelques unes :

Le choix du nom lors de la naissance de l'enfant

Quelques jours après sa naissance, l'enfant était apporté au chef par les parents et les grands-parents paternels et maternels. La discussion qui se faisait autour du choix d'un nom à donner mettait en relief les traits de l'enfant, la saison, la jour et le lieu de naissance. A partir de tous ces éléments, le nom était associé au vent, à l'eau, aux astres, au tonnerre, aux éclairs, aux oiseaux, aux ppapillons, aux arbres et aux fleurs.

Le mariage

Toutes les jeunes filles s'occupaient à faire sa robe lorsque son mariage avait été décidé. Avec sa mère et les vieilles femmes, la robe était confectionnée selon la coutume traditionnelle : en peau (d'orignal, de caribou ou de chevreuil) souple brodée, perlée et décorée de franges. Dans un bras, elle portait un bracelet en bois orné de cailloux et de griffes d'animaux. Pour l'homme, c'était la même chose : costume frangé fait des plus belles peaux, des plus belles fourrures. Les plumes teintées servaient de décoration, mais détenaient aussi une signification précise. Pour l'homme : une plume d'aigle pointée vers le haut à l'arrière de la tête signifiait qu'il était le maître courageux et fort. Pour la femme : sur chacune de ses tresses, sur les oreilles, des plumes de harfang pointées vers le bas, pour la douceur et la soumission.
C'est le jeune homme qui façonnait son alliance et celle de sa future femme. Il y sculptait une tête de loup, d'orignal, une fleur ou un oiseau. L'alliance était en bois ou faite avec un petit os de gibier.
Le rituel se déroulait dans la tente du chef. Celui-ci, avec une petite pierre affilée, faisait une incision au poignet gauche de la fille et une autre au poignet droit du garçon et, poignet sur poignet, le sang des deux mariés était mélangé.
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photo extraite de http://jeanprovencher.com/

La mort

La personne décédée était souvent entérée là où elle était morte, auparavant. Elle était lavée et parée de ses plus beaux habits. Aidé d'autres hommes, le proche du mort, fabriquent une boite  pour le défunt à l'aide d'arbre et de racines. Le corps était entouré de tout ce qu'il avait le plus aimé : s'il était chasseur, il avait ses armes, ses outils, des peaux d'animaux. La veuve et les parentes du défunt portaient, dans le bras droit, durant un an, un bracelet de racines teintées en noir en signe de deuil. Un grand festin de danses et de chants suivait l'enterrement. 

Moeurs et coutumes

Les coutumes traditionnelles sont transmises de génération en génération et acquises dès le plus jeune âge. Vivant assujettis aux lois et aux exigences de la nature, les enfants ont pu constater combien leurs parents s'efforçaient de survivre au climat rude dans le territoire de trappage et ont appris sans livre, à l'école de leurs parents, par le jeu même de la vie. Leur quête quotidienne de nourriture et de gibiers à fourrure exigeait patience, endurance et détermination. On surnommait les hommes de cette tribu "Montagnards" parce qu'ils étaient des grimpeurs agiles et infatigables qu'aucun flanc de montagne ne pouvait décourager. 

Par les gestes, par les paroles, les parents expliquaient sans hâte le pourquoi de chaque chose. C'étaient des instants d'attention et d'observation de grande importance. Les explications étaient accompagnés d'exemples qui captivaient l'attention et demeuraient gravés à jamais dans les pensées. L'obéissance et la soumission aux parents étaient naturelles, normales et totales. Les vieilles personnes jouissaient d'une grande considération. Leur sagesse était mise au service des plus jeunes.


photo extraite de http://www.cjp-ilnu.com/

Croyances populaires

On attribuait à des forces invisibles beaucoup d'évènements et le déroulement d'interventions soudaines. S'ils croyaient à une mythologie bien à eux, Atachoacan, le dieu des dieux, n'était pas l'objet d'un culte. Ils croyaient en l'immortalité de l'âme agissant sous diverses formes : les bons et les mauvais esprits habitant tout ce qui était extérieur à la vie sur terre.

"L'ours nous entend et comprend tout. Quand en mangeant sa chair délicieuse nous parlons en mal de lui, de son mauvais caractère, nous sommes assurés de ne plus jamais en tuer un autre."

"Quand un oiseau noir rentre dans la tente et qu'on le tue, il arrive une mortalité dans la famille."

"Voir un harfang des neiges est un heureux présage. Il y aura un mariage, une naissance prochainement."

"Pour que l'enfant ait une vie heureuse, dès sa naissance, la mère lui faisait un petit étui en peau dans lequel elle glissait un peu de mica (minéral, cf photo)."



"Pour souhaiter la bienvenue et pour attirer le bonheur, on doit suspendre un rameau de sapin à l'entrée de la tente."

"A propose de la création du monde : la vie et la terre sont deux arbres suspendus."

Le site internet de la communauté




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